Dans son eÌtat actuel de pays sinistreÌ, le Congo-Zaïre ne peut eÌ‚tre veÌritablement redresseÌ qu'avec le concours de la coopeÌration structurelle exteÌrieure. Traditionnellement, l'Union europeÌenne a apporteÌ son soutien aux Etats africains et peut aujourd'hui mettre à son actif des reÌalisations importantes qui ont amorceÌ l'inversion du sous-deÌveloppement humain. Une veÌritable opeÌration de restauration de la stabiliteÌ au Congo-Zaïre actuel ne saurait reÌussir sans l'approbation et l'appui des Etats-Unis d'AmeÌrique, sans le soutien deÌterminant des partenaires europeÌens, avec en premieÌ€re ligne, la Belgique et la France.
En effet, parce que nous appartenons à la francophonie, la France doit redevenir notre partenaire naturel ; elle a toujours manifesteÌ son appui au principe de respect de l'inteÌgriteÌ territoriale des Etats en Afrique et elle dispose d'autre part,avec la Belgique, d'une meilleure connaissance des reÌaliteÌs eÌconomiques et politiques du Congo-Zaïre et peut, dans l'optique de la deÌmarche geÌneÌrale deÌfinie par l'Union europeÌenne, apporter une contribution eÌconomique essentielle au Congo-Zaïre et dans la sous-reÌgion. Sur ce plan, l'action de terrain doit porter sur quatre axes principaux :
- Mobiliser les eÌnergies neÌcessaires à la mise en place, dans le cadre bilateÌral des garanties pour un retour serein des partenaires internationaux. Comme on pouvait reÌcemment le lire dans la presse internationale: â€Dans le cas de la RDC, les grands preÌalables sont notamment la paix et l'Etat de droit. Car aucun investisseur ne peut se hasarder à venir signer les contrats avec un Etat en deÌliquenscence, ouÌ€ à tout moment, tout peut eÌ‚tre bouleverseÌ et remis en cause. En cette matieÌ€re existent deÌjà des preÌceÌdents faÌ‚cheux datant de l'arriveÌe au pouvoir de l'AFDL..." cps, mars 2001.
- ReÌhabiliter le potentiel industriel du Congo-Zaïre en faisant appel à l'expertise technique de professionnels ayant la meilleure connaissance du terrain, de l'eÌconomie et des infrastructures. Une telle opeÌration ne peut aboutir que si les partenaires historiques du Zaïre sont mis à contribution. Ainsi, la France et la Belgique semblent une fois de plus bien placeÌes pour soutenir l'opeÌration de restauration en ce domaine. Le tissu industriel congolais est sinistreÌ. Depuis bien longtemps, nul ne s'est soucieÌ de sa peÌrenniteÌ. Tout s'est passeÌ comme s'il fallait rapidement deÌpouiller le peuple de ses ressources. L'occupation actuelle d'une partie du territoire national ne reÌpond à rien d'autre qu'à cette logique de pillage et de deÌpeçage.
- Mettre en Å“uvre les instruments de la coopeÌration UE-ACP et de la Francophonie pour accentuer l'effort de restauration eÌconomique.
- Solliciter l'expertise de la France, de la Belgique et de l'Union europeÌenne dans le renforcement des dispositifs humains et techniques destineÌs à preÌserver la seÌcuriteÌ des investissement